Une inflation à 4,5% hors effet de la guerre en Ukraine, ce sont d’abord les salaires qui fondent, avec l’épargne du quotidien…quand elle existe.
Le paradoxe vient de ce que des décennies de gel et d’érosion de la masse salariale, censés éviter l’inflation, l’accompagne maintenant.
Si “l’excès de salaire” n’est pas responsable de l’inflation comme certains le professaient, la hausse des prix reste un levier pour valoriser à nos dépens l’immense quantité du capital accumulé, productif ou financier.
Réduire l’inflation, c’est donc s’attaquer à la boucle profits-prix, car le niveau de ces derniers relève toujours du choix des entreprises.

INDEXER LES SALAIRES

L’inflation vise à augmenter le taux d’exploitation par la baisse du salaire réel. Aucun argument ne peut justifier que les salaires ne soient pas à nouveau indexés (ils l’étaient jusqu’en 1982) sur l’inflation : c’est ce mécanisme qui permet encore au SMIC de suivre l’indice des prix à la consommation et de bénéficier ainsi de revalorisations automatiques telles que celle annoncée pour le 1er mai prochain.
L’extension d’une telle règle à tous les salaires pour arrêter la smicardisation générale des grilles a un nom : c’est l’échelle mobile des salaires qui devient un objectif revendicatif prioritaire . Et unificateur pour le monde du travail !

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