D’impréparation en voltefaces, la gestion présidentielle de la pandémie en vient à se tromper de cible : avec le « pass sanitaire » exigible et l’obligation vaccinale dans des milliers d’entreprises, ce sont les droits vitaux de celles et ceux que l’on applaudissait il y a un an, que l’on maltraite.
La CGT ne concèdera rien aux discours obscurantistes et anti-scientifiques : actrice essentielle du progrès elle ambitionne au contraire que la médecine, la recherche et l’industrie pharmaceutique s’émancipent des actionnaires, pour répondre aux besoins de l’humanité.

CONVAINCRE ET NON CONTRAINDRE

L’accès à une vaccination sécure et inconditionnelle est une exigence pour la CGT, y compris sur le temps de travail. Mais rien n’est plus antinomique avec cette revendication, que le traitement discriminatoire entre salarié-e-s, d’un métier à l’autre, d’une entreprise à l’autre, sur la base du statut vaccinal. Par entorse au secret médical, va-t-on licencier pour que les bars et restaurants puissent ouvrir ? Va-t-on dans des métiers en tension, manquant déjà de personnels formés, « suspendre » voire licencier dans la santé ?
A Montreuil, la CGT s’est opposée avec succès au projet de ficher les salarié-e-s selon leur statut vaccinal chez Santé-Service. Ailleurs nos syndicats rassurent des femmes enceintes pas prêtes à être vaccinées, des professionnels de la sous-traitance pris dans l’étau entre l’employeur et le client, celles et ceux qui parlent de démissionner aussi.
Le droit au travail et la liberté de travailler n’ont sûrement pas à faire les frais de la lutte anti-COVID.

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