La négociation nationale sur le télétravail patine : le MEDEF est d’accord pour empocher les gains de productivité, nettement moins pour partager, et craint un relâchement du lien de subordination.
Lorsqu’il y a un projet d’accord d’entreprise (seuls 8 % des salariés sont couverts par un tel accord), l’objectif patronal est d’abord de déréglementer et de gagner sur les surfaces de bureau, d’installer le “gré à gré”, parfois d’autoriser des contrôles intrusifs dans la sphère privée.
N’a-t-on pas du combattre des articles préconisant un droit de visite de l’employeur au domicile des télétravailleurs au prétexte de la prévention des TMS ? Voire des applications de “sécurisation des données” destinées à espionner la vie personnelle des utilisateurs (data, image et son du domicile,etc) ?

 CLARIFIER LES RÈGLES JURIDIQUES

Télétravail occasionnel comme nomadisme régulier doivent être encadrés : confinement ou pas !
C’est le retour en force de la revendication CGT d’un droit à la déconnexion garantissant en toute circonstance le respect des plages horaires et du temps de travail, bloquant informatiquement les périodes d’indisponibilité, les pauses, les repos obligatoires et les congés.
De même, la prévention de l’isolement passe par la régulation de la fréquence du télétravail : la CGT propose 3 jours maximum par semaine.
Quant au volontariat, il exige aussi un principe de réversibilité.
Enfin, la question des contre-parties financières à la mise à disposition de l’employeur d’une part de son logement est au cœur du sujet : qui paie le loyer ? l’assurance ? les abonnements et les consommables ? les outils et éventuels aménagements ? Ou devrait-on payer pour télé-travailler ?

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