Ce 3 juin en toute discrétion, la Commission Européenne a classé la Covid 19 comme « risque intermédiaire » avec pour conséquence de rendre non-contraignantes les procédures de protection des salariés et de déresponsabiliser employeurs et autorités publiques.
Pour mesurer le sens de cette décision il faut bien sûr se référer à la nomenclature européenne des risques, qui les répartit en « groupes » : ainsi les procédures obligatoires sont réservées au groupe 4 caractérisé par « un risque élevé de propagation et une absence de traitement ». Hélas, ce n’est pas la définition qui sera retenue !
A l’inverse, le choix de la Commission se portera sur le groupe 3, classant donc la Covid 19 comme « agent biologique avec risque, mais traitement efficace ou prophylaxie ».
Fi des expertises médicales, du travail des soignants et des premiers bilans de la pandémie : le risque est qualifié d’« intermédiaire » selon la terminologie des commissaires, malgré les protestations syndicales venues de la CES.
Fi aussi du principe de précaution, pourtant visé par l’article 18 de la Directive !
Il reste un mois -soit jusqu’au 3 juillet- au Parlement Européen, pour déjuger la Commission.
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