L’état d’urgence sanitaire ajoute de l’inquiétude à l’inquiétude : comment répondre à l‘injonction paradoxale du gouvernement : “tout le monde au boulot” et “rentrez chez vous” ? Veiller à sa santé quand le droit de retrait est contesté et les seuils horaires, suspendus ?
L’UL CGT de Montreuil a fermé son accueil physique mais continue de répondre autant que faire se peut aux innombrables questions. Elles nous viennent des salarié-e-s dont l’activité a été jugée “indispensable”, de celles et ceux exposés à des publics fragilisés, des télétravailleurs ou à domicile (enfants à charge, isolement, etc.) et des entreprises recourant au chômage partiel, à des fins de contrats voire à l’abandon de leurs salariés.

Un tour dans Montreuil suffit à s’en convaincre : les chantiers tournent à plein, les protections dans les commerces souvent illusoires, l’essentiel c’est rarement la santé du personnel.

DES GESTES BARRIÈRES POUR LES REVENDICATIONS

Cela n’a rien de cohérent, mais 3 taux d’indemnisation sont proposés selon le mode de confinement :
– 70% du brut (soit 84% du salaire net) en cas de déclaration d’activité partielle par l’entreprise.
– 90% du net pour le parent qui garde les enfants.
– 80% pour le chômage des travailleuses à domicile.
La CGT réclame le maintien du salaire à 100% avec des compléments versés par l’entreprise pour reconstituer la rémunération avec primes.
C’est la règle pour le droit de retrait, selon l’article L. 4131-3 du Code du Travail : généralisons-la !
Il est insupportable que des patrons, encouragés par le gouvernement chipotent ce droit de retrait, droit subjectif selon la jurisprudence et à l’appréciation première des travailleurs.
Lorsque c’est possible, le télétravail devient la règle : l’Inspection du Travail le rappellera aux récalcitrants. Sinon, la fourniture d’EPI en quantité (et qualité) suffisante doit s’imposer partout.
De plus toute personne vulnérable peut s’arrêter 21 jours renouvelables sans passer par un médecin, ni par le patron, sur le site declare.ameli.fr : c’est par exemple le cas des femmes enceintes, des salariés sujets à des bronchites chroniques et des ALD.
Enfin, aucun employeur ne peut vous contraindre à travailler sans délivrer le justificatif de déplacement professionnel (Décret du 16/03/2020) et toute amende devra être remboursée.
Les droits des chômeurs et précaires restent les plus maltraités : intérimaires, travailleurs de plate-forme, intermittents, vacataires et extras . La CGT a interpellé Mme PENICAUD le 18 mars et obtenu le prolongement pour avril des indemnités chômage. Et après ? D’autant que la promesse d’interdire les licenciements dans la période a déjà fait “pschitt”

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