La pandémie de Covid-19 inquiète à juste titre : son traitement patronal et gouvernemental ne va pas sans dégâts collatéraux sur les droits sociaux et priorise les réponses financières sur celles en matière de santé, de conditions de travail et d’hygiène au sein des entreprises.
Qui peut s’en étonner de la part d’un pouvoir qui a supprimé les CHS-CT ?
Malgré des mois de grève dans les hôpitaux contre le manque de moyens -hors pandémie- l’urgence du gouvernement reste le passage en force de sa contre-réforme des retraites !
Un scandale moral qui a conduit l’intersyndicale CGT, FSU, FO, CFE/CGC, Solidaires avec les organisations de jeunesse à réclamer le 9 mars, la suspension du processus législatif mal entamé avec le 49-3.

Quant à la fermeture des écoles dès le 16 mars, elle va renvoyer les parents isolés (et bien d’autres) , soit vers des modes de gardes onéreux et insécures, soit vers l’arbitraire patronal pour la gestion des absences : retraits sur les salaires, voire sanctions, fins de contrat, réquisition des soldes de congés ou de RTT.

D’AUTRES TRAITEMENTS EXISTENT

Au plan macroéconomique, c’est d’abord l’abandon de l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) qui s’impose et un rétablissement sans condition de l’Aide Médicale d’Etat pour les populations fragiles.
Ensuite, dans chaque entreprise, l’ordre du jour du CSE doit répondre aux problématiques de contagion : dans les locaux, dans les transports ou par la nature même de l’activité. La parentalité doit faire l’objet -comme la grossesse- de garanties de maintien de salaire en cas d’absences pour la garde des enfants déscolarisés.
L’urbanisme doit être interrogé. Ainsi à Montreuil, la CGT dénonce les risques de propagation du virus dans des tours de bureaux comme Cityscope ou Terranova, à la fois via la ventilation et par l’omniprésence des opérations digitales (codes, ascenseurs, etc.). Le co-working a contribué en Corée à la socialisation du virus…
Pour les salarié-e-s de l’aide à domicile, de la coiffure, de l’esthétique ou des EPHAD, la fourniture d’équipements protecteurs et d’hygiène en quantité suffisante, n’a que trop tardé !
Partout, les élu-e-s CGT se proposent comme référent-e-s coronavirus, pour obtenir la transparence sur les contaminations et l’application des mesures nécessaires dans le respect de la législation du travail : du droit de retrait au renforcement de la propreté des locaux. Enfin la CGT rappelle que ce n’est pas aux salariés d’assumer les risques liés à l’activité de l’entreprise et que toute suspension du contrat de travail imposée par l’employeur est 100% à sa charge.

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