Le 17 mai dernier à Dijon, le 52e congrès de la CGT s’achevait sur un appel “à l’offensive sur tous les fronts” : un évènement presque sans image dans les médias, à peine ponctué de commentaires approximatifs et acerbes. Le même jour la victoire exemplaire des douaniers, imposant à DARMANIN de revoir sa politique salariale est moins traitée qu’un fait divers.

Il n’est pas nouveau qu’en France l’information sociale soit reléguée ou occultée par la proximité d’une élection, qui pourtant suscite peu d’intérêt (hélas). Néanmoins, est-il possible de mesurer la couverture médiatique accordée aux préparatifs de l’Eurovision, au silence éditorial imposé aux 1000 délégué-e-s d’une centrale syndicale comptant plus d’adhérents que l’ensemble des partis politiques réunis ? Qui peut croire que les débats et les décisions d’un congrès national de la CGT n’irrigueront pas la vie sociale et la conflictualité de ces prochains mois ?

Aveuglement et censure de classe se retrouvent aussi dans l‘omerta entourant les succès arrachés par 2 mois et demi de lutte à la Douane : 50 euros net par mois pour tous, majoration des heures de nuit, du dimanche et des jour fériés (5,20 euros), des budgets débloqués sur l’habillement et le logement des agents, une clause de revoyure sur l’impact du Brexit en terme d’effectif . Au moment où l’Assemblée inscrit à son ordre du jour l’attaque en règle des missions et du statut de la fonction publique, le message de la combattivité qui gagne est-il si difficile à entendre ?

 

Imprimer

Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.