Le décret « revalorisant » le SMIC vient d’être publié : à 10,03 euros brut de l’heure (+ 15 centimes) ou 1204 euros net par mois, aucun-e smicard-e ne verra son salaire augmenter de 100 euros au 1er janvier 2019.
Le bidouillage présidentiel avec la prime d’activité « sans qu’il en coûte un euro de plus pour l’employeur » sera financé par la CSG, c’est-à-dire par nos impôts.
MENSONGE ET INJUSTICE
Car au-delà de la tromperie quand Macron parle du « salaire », la prime d’activité versée (ou pas) par la CAF sous conditions de ressources en tenant compte de l’ensemble des revenus du ménage, ne bénéficiera au maximum qu’à 55% des salarié-e-s au SMIC.
Pour les smicardes, bien plus nombreuses que les smicards, le salaire de conjoint -statistiquement mieux payé- privera quantité de ces travailleuses de leur prime d’activité.
Mêmes causes, mêmes effets avec le retour à 6,6% de la CSG pour les petites retraites : les retraitées qui constituent la majorité du public visé, n’en bénéficieront qu’à conditions de n’avoir, ni un conjoint mieux payé, ni de revenus d’épargne ou fonciers. Encore un choix politique creusant les inégalités femmes/hommes !
PRIME MACRON OU 13e MOIS ?
Il y a loin de la revendication du 13e mois pour tous à l’invitation « aux employeurs qui le peuvent de verser une prime de fin d’année » défiscalisée et désocialisée. Les 1000 euros (souvent bien moins) ne tomberont pas de la hotte du Père Macron, mais du rapport de forces créé dans les entreprises et dans le pays. On l’a vu à Montreuil où la grève du 4 décembre chez BNPPARIBAS a décidé de la prime, aux Nouveaux Robinson ou chez Carrefour quand la pression oblige les directions à lâcher si peu que ce soit.
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