Renforcer la négociation à l’entreprise : telle était la promesse des Ordonnances Macron du 22/09/2017 . Un an après, à l’aune de Montreuil, le démenti des intentions est aujourd’hui cinglant ; entreprise par entreprise, c’est à l’unisson que les employeurs ont rejeté toute négociation préalable pour la mise en place des CSE .

Et les dénonciations d’accords par la partie patronale sont plus fréquentes que les négociations nouvelles  ! La négociation annuelle obligatoire cesse d’être annuelle, celle sur l’égalité femmes/hommes est renvoyée aux calendes grecques…

Là où subsiste encore la “NAO à l’ancienne”, les directions viennent les mains dans les poches pour ne rien proposer : c’est ainsi que nos camarades de la cité Myriam devront manifester le 9 novembre au siège des Cités du Secours Catholique pour dénoncer la parodie de négociation…bien peu charitable pour les salarié-e-s .

                              L’EXEMPLE VIENT DE HAUT

Dans la fonction publique, le droit de négocier est ouvertement bafoué par le gouvernement lorsqu’une “négociation-éclair” sur l’égalité femmes/hommes aboutit à écarter toute revalorisation des métiers et filières à prédominance féminine .

Le fond est atteint lorsque la négociation sur l’assurance-chômage reçoit pour le 9 novembre le diktat de spolier les chômeurs pour 3,9 milliards d’euros . A prendre ou à laisser (au gouvernement) !

Comment s’étonner enfin du mépris de Madame PENICAULT, boycottant sa présidence de la Commission Nationale de la Négociation Collective ? Ni négociation, ni grain à moudre pour reprendre la formule qui fit florès . En lieu et place, voici le glissement sémantique par lequel la concertation (où rien n’est négociable) remplace la négociation collective poussée au rang de l’ancien monde : la démocratie sociale est mal barrée .

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