On connait le délabrement de l’école en Seine-Saint-Denis : les enseignants sont en grève pour un “plan de rattrapage” qui en dit long sur l’état de la formation initiale. Cette fois, c’est le CPF qui est attaqué et donc le droit à une formation professionnelle indépendante de l’employeur.
Issu du DIF (Droit Individuel à la Formation), le CPF (Compte Personnel de Formation) ouvre un financement jusqu’à 8000 euros à tout salarié du public comme du privé pour des formations certifiantes.
En 2019, ce droit qui était comptabilisé en heures de formation, a été monétarisé, avec un tarif à 15 euros fixé pour l’heure de formation : les formations plus onéreuses ont ainsi été écartées du dispositif.
Aujourd’hui, c’est un reste à charge de 10% du coût de la formation aux frais du salarié qui est ajouté, pour encore freiner l’accès au CPF. Avec un Décret prévu en avril prochain, dans le cadre des 10 milliards de coupe budgétaire annoncés par Bruno LEMAIRE.
Malgré les alertes de la Caisse des Dépôts qui gère l’argent des CPF, celui-ci semble désormais fléché pour plus servir les arnaques d’organismes de formation-bidon, que pour répondre aux besoins de qualification et de promotion sociale.

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