Un an après son passage mouvementé à Montreuil, Jean-Paul DELEVOYE vient de livrer ses préconisations, connues d’avance, pour soumettre les futures retraites à 3 variables budgétaires : le montant des décotes, l’âge-pivot (64 ans) et la valeur du point.
C’est un système dont les retraités en Suède ont déjà fait les frais : leurs pensions à points ont ainsi dégringolé de 60% du salaire en 2000 à 53% de leur ancien salaire. En France, la projection du COR annonce une chute de 62% au départ à 40% en 2040.
L’universalité a bon dos : c’est la misère généralisée.

RETRAITE OU ALLOCATION-DEPENDANCE ?

L’âge-pivot ou âge de départ « à taux plein » (notion obsolète dans le système à points) serait proposé à 64 ans, pour reculer ensuite selon l’espérance de vie. Seuls policiers, pompiers et militaires échapperaient à ce couperet…
C’est oublier qu’en France l’espérance de vie en bonne santé plafonne à 63 ans en moyenne…soit un an avant l’âge fatidique : c’est le retour à la « retraite des morts » dont seuls les plus chanceux profitaient avant-guerre.

COTISATIONS VOLEES

Enfin, alors que 90% des 16 millions de retraités relèvent aujourd’hui d’au moins un dispositif de solidarité pour sa pension, l’extinction des compensations (femmes, précaires, malades ou invalides) est programmée.
Quant aux fonctionnaires, déjà désignés comme les grands perdants de cette réforme avec notamment les catégories C en dessous du SMIC, la seule prise en compte des primes n’aura qu’un effet : ajouter l’injustice à l’injustice !

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