Quand la CGT recense 150 000 emplois en cours de suppression, cette saignée frappe au-delà des grands groupes donneurs d’ordre, toute la chaîne des sous-traitants et leur environnement. Démonstration à Montreuil :
2024 avait commencé avec le PSE d’Orange Bank dont le portefeuille était repris par BNPPARIBAS, dans le mouvement de restructuration concentration des banques en ligne. Exit la 14e entreprise locale par l’effectif.
Puis ce sera le tour des entreprises de l’habillement avec successivement le redressement judiciaire du groupe GPE (Natalys, Sergent-Major) et la liquidation de Complices : une centaine d’emplois directs vont ainsi disparaître.
Le Centre commercial de la Grande Porte continue de se vider après la mise en location gérance de Carrefour.
La désindustrialisation de Montreuil se poursuit à bas bruit avec la fermeture de Gizard (chaudronnerie) et de Gerardo Frères (bois). Dans la construction, la sous-traitance paie au prix fort la rétractation des marchés publics : liquidation judiciaire du groupe SOCOBAT, cessation de paiement des entreprises de fibre (S2IA, Ama Télécom), disparition du second œuvre (Hoad, Rénov Express, Moldobat, etc.).
A Montreuil comme ailleurs, la politique dite « de l’offre » se traduit par l’augmentation du nombre des demandeurs d’emploi et l’extension de la précarité : avec une première facture pour la collectivité de 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises…sans conditions, ni contreparties.
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