C’est une purge sans précédent dans les services publics que le Premier Ministre, Michel BARNIER annonce avec le Projet de Loi de Finances 2025 : 45 milliards d’euros retirés sur fond de fonctionnaire bashing. Mais où supprimer ces postes ?
Comme Sarkozy qui avait supprimé la police de proximité, par le non remplacement des départs ? Les fusions reviennent à l’ordre du jour comme avec ces GHT censés rentabiliser les hôpitaux, et bien sûr le discours sur la « débureaucratisation » prétendant s’attaquer aux fonctions supports.
Une fonction publique « à l’os », comme c’est le cas dans l’académie de Créteil et dans la plupart des services publics en Seine Saint-Denis, ce sont des situations professionnellement invivables avec une crise du recrutement et une détérioration de la santé des agents. Vouloir les pénaliser par l’augmentation du nombre des jours de carence et par la baisse des maintiens de traitement sanctionne en réalité leurs conditions de travail dégradées.
La Cour des Comptes qui n’est jamais en reste pour nourrir les discours ultralibéraux, suggère que 100 000 territoriaux seraient en trop dans les collectivités, lesquelles sont encore pointées pour être responsables des déficits de la France : or la loi les oblige à voter des budgets en équilibre, ce qui n’a jamais été le soucis de nos ministres pour l’état !
Curieusement, la même Cour des Comptes se contente de constater que les aides publiques aux entreprises atteignent 260,4 milliards d’euros sans y voir une piste pour équilibrer les Lois de Finances…
Sacrifier la réponse aux besoins de services publics (école, santé, justice, douane ,etc.), c’est désertifier les quartiers et renvoyer les usagers devant leurs ordinateurs : c’est continuer de défaire le lien social dans ce pays.
Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.