Même lorsqu’Al Capone veut se présenter en Sœur Térésa, le projet politique du RN demeure : désarmer le monde du travail et revenir sur ses principales conquêtes. L’extrême droite au pouvoir ce serait immédiatement la possibilité de nommer les Préfets de police et les procureurs, d’autoriser en cas de recours les licenciements de salariés protégés, une main mise renforcée sur la magistrature et sur les médias (via l’ARCOM).
L’hostilité radicale de ce parti (et de son allié Ciotti) aux grèves, aux luttes pour des droits égaux, à la CGT ne s’est jamais démentie : elle n’a même pas besoin de figurer sur les professions de foi, tant elle relève de son ADN !

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Si l’abrogation de la contre-réforme des retraites est remise à la Saint-Glinglin -après un audit qui confirmera ce que l’on sait déjà : la gestion calamiteuse du macronisme- les aménagements annoncés pour les carrières longues restent sans réponse sur leur financement. Faire payer les employeurs ? Que nenni, le RN veut exonérer au contraire…D’autres attendraient 66 ans pour être pensionnés selon Monsieur BARDELLA.
Quant à l’augmentation “facultative” de 10 % sur le SMIC, c’est la reprise de l’arnaque des primes Macron : aucune cotisation sociale ni fiscalité sur ces augmentations, que les travailleurs se paieront eux-mêmes sur leur sécurité sociale ! Donc de la poudre aux yeux, au-delà du dessein de casser le système solidaire de la protection sociale à la française, fondé sur la cotisation salariale.
Quant aux objectifs enfin avoués : le retour à la règle d’or des 3 % du PIB pour les déficit en 2027, incompatible avec tout relèvement des services publics et avec les baisses de TVA promises…la primeur en est réservée aux discours devant le MEDEF. Enfin, peu de commentateurs auront relevé le grand silence du RN sur la politique de l’emploi : chômeurs et précaires sont-ils devenus invisibles ?

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