Alors que la 14e journée de grève et de manifestation intersyndicale se prépare pour le mardi 6 juin, c’est un nouveau coup de force contre la démocratie sociale et parlementaire que concocte le pouvoir présidentiel devenu minoritaire.
De récents sondages confirment que 94 % des actifs sont hostiles au report de l’âge de la retraite ; le recours à l’article 49-3 avait empêché un vote des députés sur cette contre-réforme ; la contestation reste omniprésente à chaque déplacement présidentiel ou ministériel.
A court d’arguments -lorsque même les agences de notation sanctionnent la France pour cause d’obstination macronienne- le gouvernement voudrait maintenant déclarer irrecevable le projet de loi abrogeant le texte imposé le 15 avril dernier, sur les 64 ans.
L’artifice serait le suivant : l’article 40 s’opposerait à toute loi “aggravant” la situation budgétaire. Ce qui une nouvelle fois serait passer sous silence le financement même du système de retraite, par la cotisation et non par l’impôt, ainsi que les nombreuses propositions pour le sécuriser, mises sur la table par les organisations syndicales et écartées par Madame BORNE.
Opposer cette fois, l’irrecevabilité au vote des députés sur un texte -pas bien méchant- des “centristes” du groupe LIOT, permet surtout de mesurer la fébrilité de l’exécutif, prêt à tous les mauvais coups contre la moindre contradiction de sa politique et pour qui la démocratie n’existe que si elle vient valider les choix du capital.
Le 6 juin 2023 sera donc journée de mobilisation pour les retraites, les salaires et l’emploi bien sûr, mais aussi pour une autre conception de la démocratie dans ce pays ! Un rendez-vous à ne pas manquer ce jour-là à 14h00, place des Invalides.

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