Edito – A cor et à cris : une réforme qui ne passe pas

Le rapport annuel du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) dément le besoin de réforme qui obsède Emmanuel Macron : dépenses stables sur la durée, mais alerte sur l’évolution du niveau de vie des retraité-e-s. Telles sont les conclusions du rapport.
Qu’à cela ne tienne, Elisabeth Borne va devoir “sauver le système” qui n’est pas en danger financier, en s’attaquant à un droit fondamental : celui de se reposer à 60 ans avec une retraite décente.
Un équilibre plutôt préférable au rejet vers Pôle-Emploi des “séniors” de moins de 60 ans et de la contrainte faite aux plus âgés de revenir sur le marché du travail pour y chercher des compléments de revenus en raison de retraites insuffisantes.

DES MOYENS SIMPLES A MOBILISER

La garantie du droit à une bonne retraite s’appuie sur des calculs fiables avec l’augmentation de l’assiette des cotisations aux revenus “désocialisés” : intéressement, participations, primes Macron (PEPA), dividendes versés aux actionnaires, etc. En 2027, le chiffrage nécessaire serait de 2,50 euros pour les salariés et de 2 euros pour les employeur afin de sécuriser la courte période de léger déficit du régime.
Mais le cap annoncé par le gouvernement d’une réforme pour l’été 2023 vise un objectif bien éloigné de tout cela : prendre sur les retraites pour le désendettement du “quoiqu’il en coûte” de l’état, selon l’engagement pris en juillet dernier auprès de la Commission Européenne.

Imprimer

Comments are closed, but trackbacks and pingbacks are open.