Edito – Que la faim justifie les moyens

La crise alimentaire ne se limite pas aux effets de la guerre en Ukraine sur le colza ou le blé : la chaîne alimentaire est d’abord impactée par la chute du budget des ménages ; ensuite par le jeu des multinationales qui stockent, spéculent sur les denrées, s’émancipent des règles d’hygiène et organisent la valse des étiquettes.
En 2020, l’ancien préfet de Seine Saint-Denis disait craindre des “émeutes de la faim”. Si elles n’ont pas eu lieu, la dégradation de l’offre alimentaire se mesure aujourd’hui aux scandales qui se succèdent : pizzas Buitoni (groupe Nestlé), chocolats Kinder (groupe Ferrero), signes d’une insécurité alimentaire encouragée par la réduction des contrôles de la Répression des Fraudes.

L’URGENCE DE RESISTER

Autre symptôme qui nous touche de près à Montreuil : l’accident industriel dont sont victimes les Nouveaux Robinson, enseigne pionnière du bio et première grande surface dédiée à l’agriculture biologique.
Pour la filière, comme pour les consommateurs et le personnel, la défense des Nouveaux Robinson passe par la mise en échec de la “vente à la découpe” des magasins, voulue par la direction.
Mais cette défense exige aussi un réel contrôle des salarié-e-s sur la gestion des entreprises : in fine, ce sont toujours eux les lanceurs d’alerte.
Ni la nouriture, ni la gestion n’ont à être confisquées par quelques uns. Telles sont les leçons que l’on retiendra quoiqu’il arrive, de notre mobilisation avec les Nouveaux Robinson.

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